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slowly strolling in the sweet sunshine...

Mardi 6 juillet 2010 à 18:21

« intégrité » est un mot qui m’est venu de lui-même, comme ca, tout seul durant la nuit de samedi.
En bonne khâgneuse qui se respecte, j’ai ouvert un dictionnaire pour revérifier et être sûre de ne pas faire un article entier sur un mauvais sens que l’opinion commune donnerait à ce mot.
Pour ceux qui ne sont pas familier avec ce terme, « l’opinion commune » en philo, c’est la basse peuplade en fait. Ceux qui se fourvoient non stop avec des raisonnements primaires. Ceux qui ne font pas partie du cercle des élus qui, eux, savent penser et se permettent donc dans toutes leurs disserts d’éminents bac+1 ou 2 d’étaler la première partie sur cinq pages, histoire de bien montrer à quel point l’opinion commune est stupide et ignorante.
J’ai toujours trouvé mes premières parties affreusement arrogantes. Mes profs pensaient apparemment le contraire puisqu’invariablement je recevais le commentaire suivant « ta première partie était bien construite, tu as parfaitement démontré à quel point l’opinion commune était erronée… ». En gros, « vas-y, casse du pequenot, t’es douée pour ça ». ca ne m’a pas empêché de me taper 6 à l’ENS, ceci dit.

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J’ai donc ouvert wikipédia [oui, chut, je sais] qui m’a confirmé que l’intégrité, c’est la motivation première à être conforme à ce que l'on est réellement.
L’honnêteté envers soi même en somme.
J’y ai longuement réfléchi, l’intégrité en fait, c’est un truc qu’on classe dans les qualités alors que son seul but c’est de nous pourrir la vie. Bien profond.

 

L’honnêteté envers soi même, c’est le truc qui te fait dire ces phrases qui te brûlent les entrailles mais dont tu sais qu’elles doivent être dites, parce qu’on doit être fidèle à ses valeurs et principes.
dont on sait déjà que les conséquences qu’elles entraineront seront lourdes à porter.
Toujours cette histoire de bagages.

 

« Papa, pourquoi tu es resté ? »

« Est-ce que tu es sûr que ce n’est pas plutôt avec elle que tu devrais sortir ? »

« J’aurais fais n’importe quoi pour que vous me disiez que vous êtes fiers de moi »

« J’ai pas de place dans ma vie pour un mec distant…si tu n’a pas la carrure, alors il vaut mieux qu’on arrête là »

 

 

Ce genre de phrases qui font partir loin pour rompre avec sa famille.
ou rompre tout court.

 

et comme les années passent on se connait de mieux en mieux.
Les erreurs nous permettent de progresser
t‘as appris que bouffer la pâte à modeler c’est dégeu
Que finalement la boxe te convenait mieux que la danse classique
Que les amours d’été ca passe rarement septembre
Que sortir avec quelqu’un qui n’aime pas le seigneur des anneaux, ca allait pas être possible
Que les guitaristes, ca te fait fondre
Que les amis qui ne t’appellent que lorsqu’ils vont mal, t’es mieux sans

 

Bref, au final t’as appris à être fidèle à ce que la vie à fait de toi
Et c’est génial, ca te permet de t’entourer de gens qui ont les mêmes valeurs
De savoir qui tu es, de te sentir bien dans tes baskets, de prendre sans hésiter les décisions que tu sembles juste, quoi qu’elles doivent te couter…

 

Mais parfois t’aimerais juste la mettre en veilleuse
te mentir à toi-même
croire aux promesses d’un pote qui dit qu’il va se racheter alors que tu sais farouchement qu’il ne le fera pas
assimiler un mal-être persistant à de la jalousie toute bête et nier que cela puisse venir d'une non-adéquation de deux personnes qui n’ont pas les mêmes attentes d’une relation
se mentir çà soi même c'est très confortable. quelques jours.
mais ca ne dure jamais longtemps. et tu retombes d'autant plus haut, à cause ce sentiment d'avoir su ce qui allait se passer et d'avoir foncé quand même, haha alors vas y mange-le toi le mur, tu l'as bien cherché, grosse conne !

 

mais les cocos, y’a pas de bouton stop au cerveau. Et croyez moi, j’l’ai cherché.
Pour cesser de psychoter
Pour cesser de chercher le pourquoi du comment de détails insignifiants
Pour pouvoir dormir, tout simplement

 

[éDiT : puisqu'il parait que ce blog est baddant, je vous dirais également que la vie est aussi pleine de bonnes surprises. comme un coup de fil et une main tendue par quelqu'un que l'on attendait pas]

Mardi 6 juillet 2010 à 9:24

j’ai traversé Paris l’autre jour avec mes bagages.
Un grand sac de voyage en bandoulière. Mon pc. Mon réflex. Mon sac à main. Ma besace pleine à craquer. Plus un queschua 70 litres bourré à fond.
Léa a failli ne pas me laisser partir, Po’ a dit « oh la vache » lorsqu’elle m’a ouvert la porte, et même les gens dans le métro se retournaient sur mon passage.
Et pourtant je suis arrivée à bon port sans encombre.
Oui, à deux ca aurait été plus facile.
Mais j’y arrive très bien toute seule.

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Je n’ai pas besoin qu’on m’aide à porter mes bagages.
Même chargée comme un mulet, je trouve toujours la force nécessaire pour mettre un pied devant l’autre.

Je suis pas une chochotte, c’est le moins qu’on puisse dire
Alors peut-être que je n’ai pas besoin d’aide pour ces autres bagages que je traine.
Ceux que personne ne vois. Ceux qui sont dans mon cerveau.

Moi j’ai la carrure.

 

 

Lundi 5 juillet 2010 à 11:08

Musique sur les oreilles, écrasée contre la porte du fond, j’affrontais ce matin les effluves peu ragoutantes de la ligne  .8.

Ah, la ligne .8. aux heures de pointe…pointe comme pointe des pieds, qui est la position de base lorsqu’on pénètre un wagon balard-créteil. Poser les pieds à plat est le summum d’un luxe introuvable sur la ligne .8..

Écrasée contre la porte du fond donc, mes fesses contre celles d’un inconnu et la queue de cheval d’une demoiselle tout aussi inconnue dans le cou, je survivais en respirant par la bouche et me concentrant sur LA révélatiOn de l’année 2010, j’ai nommé The Baseballs.  
Lorsque soudain, de « Bleeding love », le titre changea pour « Hot’n cold ».

 

 

On croit toujours tous se reconnaitre dans les chansons, elles ont été écrite PoUR nous, nous décrivent, parlent de notre ex, nos souffrances, nos amis, notre chinchilla à poils durs, nos vacances à Ibiza…
Moi la première. Personnellement, je revendique « une belle histoire » de Monsieur Fugain, « la lettre » d’Aldebert, « jte l’dis quand même » de PatriiiIIIiiick, « with or without you » [là j’te fais pas l’affront de mettre le nom du groupe], « la bonne pomme » des Cowboys Fringuants, la quasi-totalité des chansons de Once, « Matters of the heart » de la grande Tracy Chapman… et maintenant « Hot’n cold » également.

 

 

Cela veut-il dire que l’on vit tous les mêmes choses malgré la diversité de nos vies ?
Je ne sais pas s’il faut trouver ca rassurant… genre « ok i’m not the only one who always srews up relationships »
…ou flippant. Est ce qu’on n’apprend vraiment rien des histories des autres ? pourquoi est ce qu’on fait tous indubitablement les même erreurs ?

on se croit toujours différent des autres… « nan mais t’inquiète, nous c’est pas pareil…c’est sPéCiAl »
Ouais. Tellement spécial que quand ca merde tu te retrouve à pleurer sur la chanson d’un autre.
[voire sur une chanson écrite par son ex si t’as d’la chance]

 

 

Moi si je savais mettre des mots en musique, j’écrirais mes propres chansons d’amour raté.
Elles s’appelleraient « la requête », « elle et toi », « wrapped in your doubts ».
Elles existent déjà en partie, et vu mes progrès fulgurants à la guitare, vous pouvez vous attendre à lire mon prénom en LETTRES ROUGES LUMINEUSES sur la façade de l’Olympia d’ici septembre 2089.

 

d’ici là, écoutez The Baseballs. en boucle.


Dimanche 4 juillet 2010 à 2:15

Je me souviens du soir où il m’attendit, drapé dans mon chèche beige, tapis dans l’ombre pour préserver le secret de notre idylle, au bas de l’escalier pour me souhaiter de doux rêves.
Le temps d’une seconde, il apparut à mes yeux comme un prince charmant sorti tout droit d’un livre de contes…le temps d’une seconde seulement

 

La vie n’est pas un conte, et nous avons tous déjà senti la morsure de la réalité nous irriter méchamment lorsque le nuage rose éclate et qu’on retombe les deux pieds sur le plancher des vaches. Ou dans mon cas, légèrement en dessous. Vous visualisez le 36ème dessous ? et bien creusez encore, je suis bien plus profond.
On voudrait tous que ca soit simple, avoir l’air casual et décontract, faire languir l’autre et jouer au chat…suis moi, je te fuis, fuis moi je te suis
certains sont plus doué que d’autres à ce jeu là…
et puis il y a ceux qui n’ont toujours pas compris les règles… tiens, pourquoi quand moi je fuis, il fuit aussi ?

 

La vie n’est pas non plus un de ces navet américain où le mec le plus populaire et musclé du lycée s’intéresse brusquement et irrépressiblement à la jeune fille insignifiante du premier rang. Parce qu’on n’est pas tous fresh and new, qu’on a tous un passé plus ou moins lourd, et que ces bagages on se les traine qu’on le veuille ou non. Et moi question bagages, j’ai pas choisi l’option petit vaniti à fleurs.

Si seulement ces bagages étaient matériels, il suffirait de s’acheter un bon queschua de 70 litres avec bretelles ajustables, et le tour serait joué. Une fois bien sanglé, on pourrait dévaler tranquillement les escaliers de la vie sans prendre le risque de s’étaler au milieu. Sans avoir besoin de prendre l’ascenseur aussi. Je n’ai jamais aimé les ascenseurs. Surtout lorsqu’ils sont émotionnels. Ils ont ceci en commun avec les vrais qu’on ne tient pas les commandes et que lorsque le mécanisme lâche, la chute est inévitable. Et du septième ciel au 36ème dessous, on a bien le temps de se sentir tomber.
 

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Le truc avec les bagages, c’est que à deux, ca parait toujours beaucoup moins lourd. C’est aussi vrai pour le queschua susnommé accompagné d’une guitare et d’un énorme sac bandoulière, que pour les bagages mentaux. A deux ca se porte beaucoup mieux. Et comme c’est bien connu, les filles ca n’a pas de muscles, ca appelle toujours une copine à la rescousse pour s’enfiler à deux un bac de vanille-caramel-noix de pécan devant wall-e.

Seulement dans les films et les contes y’a toujours un mec dont le grand kiff dans la vie, c’est de porter les bagages des autres. D’une autre, surtout. Que ca soit une maladie grave, un secret de famille ou un mauvais sort, il gonfle ses muscle, fait ruer son destrier devant un soleil couchant et résout tout, et en chanson s’il vous plait, pour peu qu’on soit dans un disney.

Seulement lorsqu’on pèse quarante kilos tout mouillé, c’est vachement plus dur de soulever la moitié du bagage.
Lorsqu’en plus on a la vivacité et le dynamisme d’un panda neurasthénique, ca devient un peu tendu.
Et lorsque y’a plusieurs postulantes pour le rôle de la demoiselle trop chargée, là ca passe du disney au sitcom, avec dialogues dignes d’un élève de cm2 et un scénar’ à rebondissements où on découvre que, tadaaa !, les deux jumeaux ont des pères différents,  en fait John a trompé Lisa avec sa sœur, et Brendon hésite entre Brenda et Brendette.
Ouais, ca vend du rêve.

 

 

 Lorsqu’il n’y a plus de mots…
qu'il faut faire face à l'inévitable...
écouter l'autre respirer à l'autre bout du combiné pour ne pas raccrocher
lorsque tout a été dit mais que l'on voudrait voler quelques secondes encore...

 

 

et puisqu'on parle de disney :

 “Don't wanna leave it all behind
But I get my hopes up
and I watch them fall everytime

[...]

 we might find our place in this world someday
At least for now, I gotta go my own way”

 



J’aimerais avoir un jour assez de cran pour prendre seule ce genre de décision

En attendant, je remonte mes murailles pierre à pierre, encore un cran plus haut

 

 

"décide qui de nous deux restera lucide, de l'eau dans les yeux...
je franchis le pas"
[Aldebert]

Mercredi 16 juin 2010 à 13:25

16 juin 2010 - Paris

6ème semaine de stage

je me suis transformée en caméléon professionnel,
je change de masque selon les circonstances,
j’oscille entre ballerines-chemisier et
besace déchirée

J’entre dans les carrés vip, je déambule dans des hôtels 4 étoiles, j’ai une place dans le Chatrier, je me rends à des soirées de gala

je me perds dans ce milieu qui n’est pas le mien

ces gens n’ont pas la même façon de penser, les mêmes préoccupations, les mêmes valeurs…

je fait illusion, c’est tout ce qui compte

j’en profite, ce seront surement les 3 mois les plus luxueux de ma vie

je n’en redemanderais pas, de cette hypocrisie masquée sous le faste et les paillettes,

lorsque l’on dit « oh non pas cette conne » en voyant le numéro mais que l’on décroche en disant « saluuut daaarling ! »

je ne vais pas mentir, cet univers est agréable.

Bien sur le confort total et l’abondance c’est sympa

Bien sur manger 4 étoiles et siroter du champagne c’est sympa

Bien sur rencontrer des gens importants, influents, voire célèbres, c’est sympa

Je préfère ma pauvre vie sans queue ni tête de pauvr’ étudiante lambda

 

Je troque votre paris dorure contre mon PARiS SoLEiL, les quais de métro vides à 1h du mat’, les marches de Monmartre, les gaufres à 1 euros du métro, le bip de mon pass navigo, les quais de seine la nuit, le soleil sur concorde le matin…

 

Je troque vos resto 4 étoiles contre les petits plats équilibrés de marion, les crêpes place Monge, les crises boulimystiques avec léa, les apéritifs champêtres au champs de mars de caro, les domino’s pizza devant friends avec pap, les macarons de chez Fauchon avec marième.

 

Je troque vos conférences contre les discussions philosophico-théologico-politique all night long avec léa, les discussions sans fin sur nos vies amoureuses avec tout le monde, les délires débiles avec mathilde sur gmail.

 

Je troque vos soirées vip contre l’exorciste blottie dans les bras de pap, les réunions couchsurfing, les épisodes de House Md avec léa, les nuits très très courtes, les jeux de carte toute la nuit, la foire du trône avec marion.

 

Je troque votre hypocrisie contre les batailles de polochons avec pap, l’accent faux bourgeois de caro, le rire de marième, le footing aux buttes Chaumont avec marion, le « bonjour » de léa le matin quand je me lève.

 

 


Mardi 6 avril 2010 à 18:57

mardi 6 avril 2010

je me suis acheté un réflex :)
un vrai, un beau, un gros, (un cher), comme j'en rêvais depuis toujours...
j'ai hâte de pouvoir à nouveau déambuler dans Paris, "trainer sur le pavé le nez en l'air, la semelle battant la poussière"...
Le beau temps a pointé son nez, les étudiants envahissent les pelouses, les vestes tombent, le nombre d'élèves en cours s'amenuise...
l'Université fleure bon les vacances...
dernière(s) ligne(s) droite(s) d'une année que je n'ai même pas vu passer.
j'ai passé ces derniers mois à n'avoir "pas le temps, désolée", à courir de salle en salle, envoyer des demandes de stage, manger sur le pouce, m'enfermer tout le week-end pour bûcher, griffonner des lettres en cours, m'endormir sur mes cours...
plus le temps passe et plus je me dis que je suis incapable de fonctionner autrement.
on me plains, on compatis.
on me dis "courage c'est bientôt fini"
j'espère bien que non.

Jeudi 25 mars 2010 à 18:48

jeudi 25 mars 2010.
j'attends le verdict du contrôle qualité de ma trad'

incapable d'utiliser le petit pois qui me sert de cerveau pour un usage constructif, je me dis, "tiens, si j'allais faire un tour sur cowblog ?"

je me rends compte que je n'ai rien publié depuis plus d'un an.
entre temps mes pensées se sont matérialisées sous forme de feuilles volantes, de bribes de phrases entamées et jamais terminées sur des documents words, et accessoirement aussi, sous la forme d'un carnet à la couverture en carton bouillie qui contient le compte rendu des dernières tribulations de mon myocarde.

belle occasion pour faire le bilan de l'année passée...

il y a un an...
j'étais en khâgne, à paris, à me consoler en m'imaginant comment ça serait "trop la glande" la fac l'année d'après
en train de bucher pour un concours dont je savais pertinemment que je ne l'aurais jamais
je passais mes dimanches chez po' à bosser et à manger des balistos et à boire des cappuccinos
la même po' qui se faisait une année chargée sentimentalement, et se faisait drôlement chier à Dauphine
je multipliais les "plans bouffe" avec marième et marion quand cette dernière ne bûchais pas pour l'ENS...
mon meilleur ami avait déserté ma vie
j'en avais marre de paris et ne jurais que par ma campagne natale


et maintenant, un concours flingué, 3 mois en usine, un camp et 1semestre et demi de fac après, tout a changé...
mon palpitant a connu un bel ascenseur émotionnel avant de tomber en miettes et de se relever en titubant
j'ai réalisé que la fac, c'est pas la planque, surtout en double cursus
paris me manque. grave
j'ai eu mes deux premiers semestres et je suis en bonne voie vers les prochains partiels
po' est en médecine et file l'idylle parfaite
jean est revenu, ami prodigue
j'ai un stage à paris
je pars en Irlande...

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et je passe une semaine enfermée dans un bunker à traduire des pages de textes à la grammaire plus qu'approximative sur les revêtements d'étanchéité et sur les mains courantes d'escalier. ma vie vend du rêve.

se demander comment on en est arrivé là.
j'ai tellement l'impression que ma vie prend des directions sans me consulter, que je ne contrôle rien...
que je me contente de me laisser mener par la main...

verdict négatif. et merde. p***** d'espaces insécables.

Lundi 13 avril 2009 à 0:26

un oeuf en chocolat en papier doré dans la main, nous sommes à 5 jours du concours de l'Ens, but ultime de cette année
je viens de regarder High school musical 3... au dela des caricatures, des chansons niaiseuses et des paillettes, je me retrouve un peu dans ces héros faisant face à leur avenir sans savoir par quel bout le prendre
une prépa est un abile moyen de prolonger le lycée, de repousser l'heure des choix, mais ca ne fait que les retarder
quand j'étais petite, tout était possible : aucune décision de faite, toutes les portes étaient ouvertes... plus on grandit, plus on s'en ferme, on s'enferme
je pouvais rêver de mon futur sans aucunes limites...actrice, prof de maths, documentaliste
et même jedi ou prix nobel
pourquoi faut-il choisir ? grandir ?
quimper...paris... l'année prochaine ce sera rennes
encore un départ
un autre constat devant ce film, je n'ai pas la même chance qu'eux...une bande soudée, un pote depuis la maternelle qui me connaitrait par coeur, avec qui j'aurais grandis, rêvé, choisis... mes amis sont des proches de courte date, des connaissances relativement nouvelles, oscillant entre 3 ans et 7 mois... personne ne me dira jamais ces mots "attends, pas à moi, tu me la fais pas, je te connais depuis la maternelle !"
ce sentiment d'appartenir a une bande, je l'ai un peu trouvé l'année dernière à l'internat..les quitter fut un déchirement mais une année n'est pas un temps assez long pour que nous soyons un groupe soudés que l'éparpillement n'éloigne pas...
le retour à rennes va-il me permettre de renforcer et de créer ce lien fort auquel j'aspire avec ces gens plus ou moins perdus de vue ?
ruthy
julie, trichon, moket, anne-laure
lucile, hélène, flora

et tous ceux que je laisse derrière moi ? élise, clémence déjà perdues, jean, en bonne voie, sarah, pauline,caro, marion, pap, léa, marième ?
tellement l'impression de n'avoir aucune prise sur mon futur, que la route de ma vie se trace devant moi, mais que ce n'est pas moi qui tient les commandes...
L3 de LEA à rennes puis école de journalisme
alors jamais je
ne saurais monter à cheval ? ne serais ceinture noire de judo ? n'apprendrais l'allemand, l'arabe, la LDS ? ne saurais jouer de la guitare, du piano, du violon ? ne serais actrice ? n'apprendrais à faire un saut périlleux ? ne saurais tirer à l'arc ? manier une épée ? piloter un hélicoptère ?
impression qu'il est trop tard pour tout...déja 20 ans dans 5 mois et j'ai l'impression de n'avoir rien fait de ma vie...
tous ces gens qui ont des trucs... qui savent jouer d'un instrument, sont des cracks dans un sport, des génies en informatique, dessinent à la perfection,...
moi je n'ai rien
je ne sais rien faire de particulier
je n'ai pas de truc
rien que je sache faire et dont je puisse être fière
et ce vide...immense... sempiternelle célibataire... impression de gacher mes plus belles années...
pourquoi est ce que grandir fait si mal ? pourquoi est ce qu'il faut que le temps passe ? pourquoi ne peut-on pas rester jeunes, assez jeunes pour rester des champs de possibles, des êtres pour lesquels tous les choix sont encore ouverts ?
je voudrais redevenir cet être indéterminé que j'étais à la naissance, quand championne du monde de basketball, médecin sans frontière et pianiste virtuose étaient encore des futurs possibles
quitter paris dans une poignée de jours
prendre un nouveau départ
où cela me mène t-il ?
aurais-je la force de garder ceux que j'aime malgré les kilomêtres ? ou bien nos liens se détendront-ils doucement sans que le rythme de ma vie, mes exams,..., ne me laisse en avoir conscience avant que cela soit irrémédiable ?
envie de qqun qui aurait pris les mêmes chemins que moi, fais les mêmes choix, connus les mêmes personnes...un double, avec qui je pourrais tout partager... mais cela n'existe pas
il n'y a qu'une seule moi

i've got to move on
and be who i am
i just don't belong here
i have to understand who i really am
i may find a place in this world someday
at least for now
i have to go my own way

trouver ma place
devenir quelqu'un dont je puisse être fière
garder ceux que j'aime
rencontrer de nouvelles personnes, vivre de nouvelles expériences
et apprendre, toujours




comme un vent invisible
la vie suit ses courbes invisibles et file
vers l'avant







Mardi 30 décembre 2008 à 16:25

29 décembre 2008
crépuscule de l'année
ça fait tellement longtemps que je n'ai rien écrit...problèmes d'accès internet et pas envie de remuer le couteau dans les plaies...
solitude intense qui me met face a mes propres contradictions...besoin d'autres mais envie de solitude... misanthropie chronique mais solitude écrasante...
envie de me sentir puissante, forte, indépendante et sure de moi...je me retrouve vulnérable, exposée et pleine de doutes...
pourquoi ? pourquoi ne puis-je pas être celle dont je rêve ? un mélange d'ellana, de lara croft et d'aragorn... pour me sentir en sécurité quand je me promène le soir parce que ca fait chier de s'entendre dire "t'es une fille ! faut pas te promener le soir dans paris" ...fuck off allez vous faire voir, moi je veux pouvoir aller ou je veux quand je veux sans devoir craindre de faire une mauvaise rencontre...je voudrais pouvoir etre plus forte, tenir tête et relever le menton...et je ne peux que courber les épaules...
je voudrais savoir faire des trucs avec mes dix doigts au lieu de regarder béatement ce que font les autres et rester dans le role frustrant de celui qui admire...
si l'année dernière aura été très enrichissante, cette année est très formatrice : elle me montre mes limites... et ca fait mal
parce que je me rend compte que meme avec la motivation, je ne pourrais jamais apprendre tout ce que je voudrais savoir faire : guitare, escrime, équitation, piano, tir a l'arc, escalade, allemand, arabe, photo,...
je ne veux pourtant pas me laisser couler dans une petite vie tranquille comme tous ces autres, je ne veux pas me contenter d'un petit poste tranquille et bien payé et d'une jolie maison avec mon mari et nos quatre enfants...je veux un truc palpitant, bouger tout le temps, découvrir de nouveaux horizons, vivre des aventures hors du commun, et apprendre, apprendre, apprendre, sans cesse, sans limites, je veux  apprendre  parce que lorsque tu arrètes d'apprendre alors tu oublies, tu tombes dans l'apathie, tu meurs un  peu...
je veux d'une vie comme dans les films; je suis comme l'antigone d'anouilh, je ne veux pas d'une petite miette de bonheur chaque jour... je veux que ca soit grand, beau, terrifiant, mais je ne veux pas le vivre seul...  


or je suis seule
dans mon lit
dans mon appart
dans ma tete
dans mon coeur

même mon reve de devenir reporter ne me parait plus si extraordinaire
maintenant il me fait même presque peur...j'ai toujours dit que je n'avais pas peur d'aller dans les pays en guerre...
mais quand je vois les reportages aujourd'hui je me rend compte que tout cela m'effraye...
je n'ai pas peur pour ma vie
j'ai peur de ce que je pourrais voir
de ces images tellement chocantes qu'elles se fixent sur votre rétine pour ne plus jamais la quitter
qui vous restent gravées a vie
j'ai peur de pas pouvoir supporter toute cette violence, cette misère...
j'ai déjà du mal a supporter paris... je me croyais plus forte que ca...

Mardi 26 août 2008 à 15:45

bilan d'un été...

3 claques dans la gueule : la fin de l'internat, le bafa et le retour du camp...
plein de gens que j'ai perdu... avec qui j'essaye de garder contact... mais c'est pas facile quand on habite tous loin les uns des autres...

girouette... comme toujours... tomber amoureuse toutes les deux semaines est un peu handicapant...

beaucoup grandie : l'année aura été très forte et même si c'est fini j'en tire beaucoup ; le bafa m'a mise en face de mes difficultés mais m'a souligné mes qualités, mes points forts... ; le camp m'a montré mes forces et leurs limites... envie de plus !

m'a aussi montré que c'est facile de dire "jamais" tant qu'on a pas vécu les choses
appris qu'on pouvait se sentir comme une grosse pouffiasse tout en se sentant heureuse et innocente

un amour d'été à présent moribond, auquel je n'ose plus croire
des remords a n'en plus finir, des textos qui me faisaient sourire niaisement ou m'endormir en pleurant, des convers' msn qui me laissent amère...

la promesse de grands changements : nouvelle classe, nouvelle ville, nouveau mode vie

un appart', une carte imaginaire, des tickets de caisse d'un franprix, un plan de métro, une clé de plus, une vue sur l'étoile,...

la solitude à laquelle j'aspire me rendra t'elle heureuse ou me fera t'elle faire face a mes propres faiblesses ? serais-je assez forte pour les surmonter, auquel cas l'année sera très formatrice, ou bien craquerais-je ?

"sans armes et sans rien, des défis à venir..." 


Samedi 28 juin 2008 à 22:37

retour d'appro'
me sent zarb'
j'ai pas versé une seule larme
je dois bien être la seule
non pas que j'ai moins kiffé cette semaine
non pas que les gens vont moins me manquer
je dois m'endurcir je suppose
je sais tellement bien comment tout cela finira
on perdra contact
on se verra sur msn, mais on aura plus rien a se dire
entre les camps et l'internat j'ai l'habitude des relations fortes rapidement mais brusquement interrompues
des relations a distance aussi
pourquoi elle ? et surtout pourquoi lui ?
romilly et narbonne
j'ai choisit les deux seuls qui ne sont pas du département

soirée plateau télé avec ma soeur
hier soir on les regardait jouer à cap ou pas cap avec des trucs dégueu à bouffer
ce matin on rangeait dans la joie et la bonne humeur en pliant les satinettes de façon plus ou moins... méticuleuse
cet aprem on improvisait une hdj

ce sont les gars qui ont le plus pleuré
j'ai trouvé ça extra
je devrais me sentir seule
et ben pas plus que ça
suis je blasée ?
insensible ?
ou juste insensibilisée car déjà trop blessée auparavant?

j'ai juste envie d'être avec eux
parce que avec eux, c'est la vraie moi qui est là
celle qui se dévoile
qui n'a pas peur du regard des autres
celle qui ose
je voudrais que le bafa ce soit la vraie vie
mais ce n'est pas la vraie vie, la vie normale
ce n'est qu'une parenthèse de folie
une seule fois dans une vie
jamais plus je ne me retrouverais ainsi entourée de d'autres fous à se prendre pour des gosses, à lâcher tout ce qui est en nous, à alterner 15 fois par jour entre soi, un perso, un autre perso, soi, etc...
hdj, satinettes, pta, ga, cas relations,... une autre langue
la notre

je veux :
entendre le rire débile de julien, chanter doucement "époétaytayé" derrière un rideau, fouiller dans la malle à déguisement avec des yeux de petite fille, comme si c'était un coffre à trésor, entrer dans une salle sans savoir quel décor les autres ont fait et avoir le plaisir d'y croire, voir le sourire de laura, la voix de anne-charlotte de la clémentine, me prendre pendant 3 secondes pour angélina jolie :), entendre dim à la gratte, rire aux larmes devant les grimaces de dégout des gars qui viennent de bouffer une mouche, un rail de poivre, une mixture à base de compote de pomme-ketchup-moutarde-sel-poivre ou île flottante-coca, danser n'importe comment sur n'importe quoi avec laura, piquer la moitié des bijoux d'éliane pour mon rôle, porter les bottes de servane parce que je faisait 5 centimètres de plus, apprendre à jongler,plier une satinette avec médéric...

j'ai promis
avoir confiance en moi
arrête de douter
mots de réconfort qui m'ont touchée, de la part de tous
et d'un en particulier
une promesse sur le départ
peut-être là j'en fait trop
peut-être je sonne faux
peut-être on y croit pas du tout
peut-être je les ennuie
peut-être j'ai l'air ridicule
le ridicule ne tue pas le ridicule ne tue pas le ridicule ne tue pas
soit toi même, soit à fond, prend ton pied
conscience de mes limites
foutu corps dans lequel je me sent prisonnière
foutue timidité qui emprisonne aussi mon imagination

frustration de celui qui sent qu'il pourrait donner tellement plus
frustration de celui qui sait que malgré toute sa bonne volonté et ses efforts, il ne pourra jamais réussir


téléphone
laura
puis médéric et dim
leurs rires contre ma solitude
leur complicité contre ma tristesse
je les envie
je leur envie cette dernière soirée à eux trois

"tu as ces personnages géniaux, tu es riche de ça, tu ne dois pas douter !"
oui mais...
    yoda sans dim en nain bourru, sans laura en sorcière maléfique, sans médéric en conteur... c'est pas pareil     ("j'veux encore jouer dans une histoire où c'est toi le conteur...")
    brenda sans pierre en brendon, sans julien en jean-bat'... c'est pas pareil
    josiane volovent sans pierre en kemal ouila, sans xian en maitre lamargnan, sans éliane en anne sophie d ela coquillette... c'est pas pareil
    angelina jolie sans johnny depp (allongé par terre, la jambe en l'air, la main sur le front... tu les sent les ondes ??? )... c'est pas pareil

serrée dans les bras de médéric
j'ai fait une promesse
on est pareil : un gros potentiel bridé par une timidité tellement absurde, mais le jour où elle tombe, blarf, ça déchire tout...
narbonne c'est loin

je déteste les au-revoir
quand on sait pas quand on se reverra, où on se reverra, si on se reverra
tu m'as dit qu'on se reverrait
je t'ai prévenue que je serais chiante et collante
ça c'est ma spécialité :)

je veux revenir à cet univers de lumière, de maquillage, de costume, de paillettes, de spot, de musique, de danse, de respect pour le travail de l'autre, de créativité, de cohésion...

ils n'avaient jamais vu un groupe si soudé
mais ça devient quoi un groupe soudé qui de sépare ?
des miettes
les débris d'une oeuvre cassée
à chaque morceau de se reconstruire seul à présent


vous me manquez
je garde quelques chansons, des délires, des personnages, des idées, "des billes" comme diraient nos chers formateurs,...et 14 adresses msn de plus
et l'envie d'aller plus loin

allez, c'est qui qui se dévoue pour faire le bafd et nous prendre tous après dans son équipe d'anim' ?

Jeudi 12 juin 2008 à 22:20

quitter l'internat, lieu au départ si impersonnel dans lequel nous avions pourtant pris nos habitudes... tout décrocher, empaqueter, emmener
se séparer doucement
et maintenant...
faire tenir 2 chambres dans une seule
plus de flora squattant mon lit et mon ordi, plus de sitting chez lu, plus de balcon chez agathe, plus de musique chez eva, plus de soirs chez hélène...
seule à longueur de journée
vélo, musique, livres
c'est fou comme on s'habitue vite, comme les plaies se referment rapidement
ce qui te faisait souffrir à mort la veille n'est plus qu'une cicatrice le lendemain
on oublie la douleur avec un petit sourire résigné
"ben oui c'est la vie, c'est comme ça, faut apprendre à grandir un peu..."
combien d'entre eux je garderais ? 3, 4 ?
j'en ai déjà perdu plein
à qui je parlais dans les couloirs et à qui je ne parle pas sur msn
j'aimerais être entourée
sortir toute la journée avec des amis à qui je parlerais de ces rencontres, et rentrer le soir chez moi, ivre de rire, de soleil et d'amitié
mais je passe mes journées seule
je n'ai jamais eu de mal avec la solitude
au contraire
mais après l'internat, c'est juste étrange
je commence déjà à m'ennuyer

Mardi 18 mars 2008 à 16:07

brouillard givrant dans le magmat intense de mes pensées

ça veut dire que c'est un peu la merdouille là haut dans ma cervelle, en clair

mais sinon ça va

ça m'a fait plaisir de voir anne-laure et tout le groupe... c'est con quand même qu'on soit pas foutu de se voir autrement que lorsque notre exilé favorite s'en revient de germanie...

je devrais faire de la philo (grand schlem cette semaine : interro, ds et colle) ou peut-être du grec...puis y a l'histoire aussi, le gros ds sur la renaissance...

vendredi soir on aura fait la moitié jusqu'aux prochaines vacances... les vacances d'avril m'apparaissent très loin, comme presque inacessibles... une utopie tellement floue qu'elle ne semble exister que pour qu'on puisse s'y raccrocher... je m'y accroche d'ailleurs, cramponnée à cette idée comme à une bouée de sauvetage...

courage... la période la plus dure c'est maintenant... de noël à avril, mais le pire du pire c'est entre février et avril.. ben tiens on est juste dedans ! plus que 3 semaines de pire... c'est plus de la vie, là c'est de la survie, faut tenir et puis c'est tout...

livres à lire :

-proust à la recherche du temps perdu

-baudelaire petits poèmes en prose

-nouvelle histoire de l'antiquité

-las bicycletas son para el verano

-st augustin les confessions

-le rouge et le noir, la chartreuse de parme, le rivage des syrtes, un balcon en forêt, la controverse de valladolid, l'acacia, l'utopie... (standhal, gracq, ?, simon, more)

liste de films à voir :

-persépolis

-juno

-les femmes de l'ombre

-...

choses que j'ai envie de faire : lire un livre pas pour l'école, regarder pleins de films sans culpabiliser, me balader à vélo, apprendre l'allemand, me remettre à la guitare, au piano, faire un gâteau, sortir danser, avoir chaud et faire péter les sandales-shorts-débardeur

mais là je vais aller revoir spinoza-hume-l'existentialisme-platon

Samedi 8 mars 2008 à 19:13

tellement de choses changent après la term... on se jure qu'on continuera à se voir, qu'on gardera contact et puis...
au bout d'un moment on ne sait plus trop quoi se dire... plus rien en commun, ni études ni ville, ni amis, ni rien...
parce qu'avant on t'appelait titine et que maintenant ils t'appellent capsule
parce qu'avant c'était sur mon blog que tu laissais un com à chaque article et moi au tien et que maintenant c'est elle
parce que c'est avec elle que tu médis sur le gens de ta classe et que tu te fout de la gueule des profs
parce que avant c'était avec moi que tu prenais les photos débiles avec décolletés plongeant
parce que ceci n'est pas une accusation mais une constatation
parce que ça fait beaucoup trop longtemps que je ne t'ai pas envoyé de sms
parce qu'on habite à 10 min le weekend mais 311 km la semaine
parce que c'est entièrement ma faute (et pas que celle de la prépa)
mais parce que ça fait mal quand même
parce que vos blog sont un peu les mêmes (comme les notre pendant un moment), parce que ça donne l'impression que tu as reproduis le même schéma avec elle qu'avec moi : mêmes sorties débiles, mêmes blagues...
c'était inévitable mais je ne voulais pas le voir...
mais j'aurais pu être plus présente...
on aura vécu deux années vraiment chouettes, mais maintenant c'est avec elle que tu es en cours et moi je suis avec d'autres gens
on connaissais nos vies par coeur et d'un coup on ne les connait plus du tout...
"que te reste-il de moi ?"

Mercredi 5 mars 2008 à 15:39

De retour de camps ski

Sentiment d'être revenue différente de quand je suis partie…

Je n'arrive pas à me remettre dans l'ambiance de l'internat

C'est pas le boulot, c'est pas ca le problème, c'est que je ne peux pas partager avec les autres. Comment leur faire comprendre ?

Lourdes, les discussions le soir, les fous rires à table, les « je te bénis » qui volaient sans cesse, les regards échangés…

Un grand changement dans ma foi, un tournant

Je ne suis pourtant pas plus avancée qu'avant… je ne sais toujours pas si j'y crois ou non

Ce serait tellement plus simple…

Mais non

Des discussions pourtant m'ont remuée

Avec Bertrand, à table et au télésiège

Avec Jean-Marie en marchant et dans le car de retour de lourdes

Toutes les questions posées à Lou' Man « mais pourquoi on est chrétien si jésus était juif ? » « et pourquoi le prêtre là, il était habillé en noir ?» « je comprend rien à la trinité ! »

Les réponses toujours patientes, claires

Notre incrédulité avec Jean-Marie à la fin du film de Bernadette… « mais c'est quoi la signification de tout ca ???? » (si jamais tu passes par là un jour, on a oublié de demander à Lou' Man, on a pas géré là !)

Il me reste quoi aujourd'hui ?

4 noms de plus ds ma liste msn

3 feuilles de messes pliées en 8 ds ma poche de blouson

1 médaillon de lourdes

1 pin's qui clignote

1 plan des pistes de la station Peyragudes

Et un défi, lancé par Bertrand

« mais tu prie des fois ? » « ben non »

« essaye, la prière qu'on a vu hier soir, si tu la fait tous les jours, dans 3 mois tu n'es plus la même »

pardon, merci, s'il te plait

 pas compliqué, court, simple, rapide

Est-ce que j'ai envie de ne plus être la même ?

Tout ça est tellement contradictoire avec les sciences, avec la philo…

Je ne sais plus qui croire…

Et la foi toute simple de certaines personnes « tu crois vraiment que je donnerais ma vie pour des valeurs ? »

Le « oui » tout franc de J-M à la question « est ce que tu crois ?»

et qu'est ce qui pousse un mec comme Lou' Man à devenir séminariste ?

C'était tellement plus simple quand j'étais petite, que le caté se résumait à colorier un monsieur avec une barbe et que j'étais très fière de réciter le notre père plus vite que ma cousine…

La foi toute pure de certaines personnes, le mépris et les sarcasmes non dissimulés des autres, et un challenge : accepter les différences, prendre l'autre tel qu'il est et l'aimer ainsi.

Et je crois que c'est un des trucs les plus durs à faire

 

Mardi 22 janvier 2008 à 15:48

bon là comme ça on dirait pas, mais en fait je bosse à fond les modaux d'anglais. (ou pas)

(si quelqu'un pouvait  dire quoi revoir pour une colle de philo... je suis interessée...  sur mon planning j'ai prévu 3h de révision de philo, sauf que je ne sais pas quoi revoir...)

hier 3 garçons de l'internat ont fait les dieux de la prépa

l'histoire pourrait s'arrèter là

sauf qu'ils ont oubliés de fermer les rideaux

sauf que de la plateforme de l'ascenseur on pouvait les voir

sauf qu'ils se baladaient en serviette dans la salle de classe

sauf qu'on était une douzaine de filles et une poignée de garçons morts de rire en train de les regarder se prendre en photo

sauf qu'on a décidé d'un commun accord de ne plus jamais toucher au rétro-projecteur, au dico d'anglais et à la chaise du prof

sauf qu'ils ont supprimés les photos....

de ma fenêtre j'ai une vue sur quimper

à gauche, la cité de Kermoysan avec ses HLM pourris

à droite, des petites maisons

en bas un parking et un terrain de sport

(image à venir, aujourd'hui cowblog est facétieux, il refuse ma photo à cause d'un soi-disant problème de format...)

le soir, y a des couchers de soleil magnifiques avec des couleurs géniales que mon appareil photo n'arrive pas à saisir, j'aime bien de nuit aussi, quand les fenêtres des HLM sont allumées et qu'on voit les lumières de la ville au loin.

mais de jour c'est moche... les barres d'immeubles c'est gris, terne, et triste, surtout quand le ciel aussi est gris... comme aujourd'hui... déprimant tout ce gris

et c'est pas les 2-3 sapins déplumés qui vont égayer grand chose

ils sont en train de les démolir (les immeubles, hein, pas les sapins)

il parait qu'ici, plus tard, il y aura un parc

moi je veux bien, ca sera bien plus beau, mais tous les gens, ils vont aller où ?

la pensée du mois : j'adore pouvoir me balader en débardeur en plein mois de janvier ! vive l'internat !

"mais en fait en prépa on fait que bosser" c'est bien flora de t'en rendre compte en janvier... ^^

elle est en contrôle de latin... j'ai bien fait de faire grec

mes articles sont completement décousus, à mon avis, cowblog va me supprimer mon blog vite fait si je me met pas à écrire des articles bien rédigés sur des sujets un peu plus élevés que les HLM ou les dieux de l'internat

quoique... ca peut entrainer une réflexion sympa :

-pourquoi les hommes, les mâles, ont-ils besoin de s'exhiber ainsi ? ils ont besoin de se prouver à eux même leur virilité...

-"les italiens c'est des tafiolles !!"     -"?"       -"tu les a vu jouer au foot ?"

petite discussion en cours d'histoire avec  l'un de nos "dieux"  argggg....

j'ai une heure de retard sur mon planning si je m'y met maintenant maintenant...

la prof d'anglais est folle

j'veux pas aller en colle, je veux pas, je veux pas, je veux pas !!

auto flagellation ^^ va revoir tes modaux, apprendre ton voca, réviser ta philo, et si t'as du temps libre, fais une fiche sur Britannicus

que dalle !

dalle... faim.. gouter ?... non !... chocolat ?... nooooooooon !

Samedi 19 janvier 2008 à 12:27

cette semaine j'ai lu le Cid
voilà.
je n'aimais pas Corneille aux vues de Cinna et Polyeucte, mais le Cid j'adore, il y a dedans plein de citations que je connaissais sans savoir qu'elles viennent de là :
"va, cours, vole et nous venge"
"mes pareils à deux fois ne se font point connaitre"
"aux âmes bien nées, la valeur n'attend point le nombre des années"
"va, je ne te hais point"
"à vaincre sans péril, on triomphe sans gloire"

je me suis fait réveiller jeudi à 1h15 par deux zigotos bourrés qui rampaient dans l'internat...

je suis en ce moment en pleine réflexion sur mon avenir...khagne ou fac, rennes ou paris, bts photographie ?
pourquoi est-ce que je ne sais jamais ce que je veux faire ??
ce serais tellement plus simple d'avoir une idée fixe et des études toutes tracées, plutôt que de changer d'idée tous les 6 mois...
en même temps je n'aime pas les voies toutes tracées, elles ont des odeurs de prison



ma soeur va entrer au lycée en septembre prochain
ma soeur commence à se demander quel bac choisir
ma soeur commence à se demander ce qu'elle fera après son bac
c'est allucinant
je ne me croyais pas si vieille

y a mon sac tout vide à ma gauche
savoir que je vais devoir le remplir demain me déprime
la perspective d'un contrôle de modaux et d'un de littérature espagnole n'arrange rien
savoir que j'ai 6 chapitres de voca d'anglais à apprendre m'en rajoute une couche
mais le pire, c'est de savoir que j'ai colle de philo cette semaine...

c'est fou... je trime cette année
je déteste le bourrage de crâne
je hais le coté élitiste de la chose
j'éxecre les colles
et pourtant j'espère aller en khâgne
je dois être mazo



la prof d'anglais m'a dit que je parlais trop vite en anglais
et que c'est pour ca qu'elle ne m'a pas mis 16 ou 17 (au lieu de 14)
mais elle a dit que c'est encourageant
"au moins t'as un cerveau qui fonctionne au quart de tour" qu'elle m'a dit
donc si t'as le cerveau qui fonctionne vite, t'as une moins bonne note ?
logique

en anglais on doit rédiger un truc sur les problèmes de l'éducation en angleterre
comme si on en avait pas déjà assez en france des problèmes à l'éducation nationale
mais bon au moins j'ai appris que Gordon Brown est le premier ministre anglais...
 il serait temps...
ben oui mais si en cours de culture générale on étudiait ça plutôt que la quatrième république...

bonne résolution n° 56 : aller tous les jours sur le site de the economist et lire tous les nouveaux articles

Dimanche 13 janvier 2008 à 12:40

"c'était donc ça, être un adulte : avoir un compteur qui affiche de 0 à 210, et ne jamais faire que du 60..."   Jeux d'enfants

quand on était petit, on avait l'impression qu'être un adulte ça serait l'éclate totale, qu'on ferait tout ce qu'on voudrait, qu'on serait libre... : la preuve : plus personne ne nous dirait "t'es trop petit pour faire ci" "quand tu sera grand" et gnia gnia gnia
ben, je sais pas vous, mais moi je déchante
parce qu'à 18 ans on te dit encore que "t'es trop jeune", mais qu'en plus vient s'ajouter le "t'es trop vieille"
parce que t'es obligé d'aimer le vin et le café pour être admis dans le cercle
désolée, je préfère toujours le coca...
parce que si tu entame une conversation sur Harry Potter ou A la croisées des mondes, on t'entraine bien vite sur un sujet bien différent : au choix la crise de l'éducation nationale, la politique de sarkozy ou la pollution de la planète...

parce que en plus tu dois être sérieux, raisonnable, responsable
j'en passe et des meilleures

c'est donc ça être raisonnable ? prendre un train dont  le terminus est Paris Monparnasse, et descendre sagement à Rennes ? et le faire tous les vendredis soirs depuis septembre...
ne jamais oublier  de descendre
descendre à Rennes alors qu'en restant 2 petites heures de plus dans le train je
la rejoindre...
pourquoi je ne le fais pas ? parce que le contrôleur et mes parents ne seraient pas content... mon agenda non plus
je me fais auto-pitié...
moi je veux pas être raisonnable... 

ça ne m'amuse plus, ça ne m'a jamais amusée en fait
ça fait trop mal
de ce dire que ce train va arriver dans ma gare : celle de nos embrassades, de ta course le long du train, de nos stress, de nos larmes, de nos regards à travers la vitre... celle que j'adore et que je déteste à la fois

alors pour me sentir moins naze, je me console en me disant : un jour je le ferais, un vendredi je ne descendrais qu'à Paris !
en vrai, j'en doute un peu... 
quand à Besançon...



le saviez-tu ??? 

"sous le pont Mirabeau coule la Seine/ et nos amours"
est un zeugma
moi je dirais plutôt :
"sous le pont Mirabeau coule la Seine/ et nos boûts de bois"
mais là je crois que ça ne marche plus...
(et en plus personne ne comprend... sauf elle, lui, et elles)






Jeudi 10 janvier 2008 à 18:48

pas mal de changements cette année... presque une nouvelle vie... alors besoin, necessité, envie ?,  d'un nouveau blog qui soit plus... moi

bienvenue à tous

 

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